À propos de l’auteure

Je m’appelle Andréane Letendre, j’ai 30 ans et je suis une adulte issue de gamètes anonymes.

J’ai appris que j’étais issue d’une insémination artificielle avec le sperme d’un « donneur » anonyme à l’âge de 12 ans. J’ai beaucoup souffert de réaliser que mes parents n’avaient pas été honnêtes avec moi, mais encore plus de savoir que pour toujours, il m’était interdit de savoir d’où je venais. Plus je vieillis, et plus je réalise à quel point l’anonymat des donneurs de gamètes n’est pas une chose saine. Dans les médias, on nous présente toujours le point de vue des couples infertiles et des professionnels de la procréation assistée pour qui l’anonymat arrange bien des choses. On parle de nous comme si nous étions des bébés à tout jamais, incapable de réfléchir à ce que nous aurions souhaité, dépendants pour toujours de la volonté de nos parents et du corps médical. En tant que fille de donneur maintenant devenue adulte, je crois que tout cela me concerne plus que quiconque, et j’ai mon mot à dire.

Au Québec, il n’y a à ma connaissance aucune ressource, aucune association qui parle au nom des personnes issues de dons de gamètes. Nous sommes pourtant nombreux. Je rêve du jour où nous pourrons nous regrouper pour pouvoir se supporter et faire entendre notre voix.

À vous qui êtes issus de dons de gamètes anonymes, sachez que vous n’êtes pas seuls. Je veux vous connaitre, faites-vous entendre!

lacigognedemasquee@gmail.com

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